Nous vivons une crise financière grave qui aura des répercussions énormes.
Au lieu du « bout du tunnel » annoncé depuis tant d’années, la situation empire. Le système capitaliste va de crise en crise. L’argent est orienté vers la spéculation : c’est la course au profit, la rentabilité et l’enrichissement de quelques-uns. Pour les autres, des difficultés aggravées…
En 15 jours, le gouvernement a trouvé des milliards d’euros ( 360 milliards pour la France, 2 000 milliards pour l’Europe) pour renflouer les banques. On nous disait pourtant que les caisses étaient vides et la France en faillite…Des sommes folles pour les banquiers mais pas un sou par exemple pour la Sécu qui présente un prétendu trou de 7 milliards seulement… dont l’Etat est en partie responsable puisqu’il ne paie pas ses dettes…
La « crise « n’est pas un accident de parcours mais bien l’aboutissement logique du système : crise sociale et croissance faible, capitaux orientés vers la Bourse et la spéculation amènent la fameuse « bulle financière » qui en asphyxiant l’économie réelle, entraîne la crise financière et la récession… NS, appliquant la formule « profits privés, pertes nationalisées », vole avec notre argent au secours des banques. Certes, les banques sont indispensables à l’économie et on ne peut les abandonner. Mais leur donner des centaines de milliards d’euros sans garantie aucune de ce qu’elles en feront, c’est retomber à coup sûr dans la même logique de course au profit et c’est aberrant !
Des solutions sont avancées à gauche dont on n’ entend jamais parler dans les médias : - orienter l’argent vers les dépenses socialement utiles : augmenter les salaires, investir dans l’éducation et la recherche, le logement, la santé, l’environnement…, moderniser les services publics - accorder des aides publiques aux entreprises en contrepartie d’ investissements dans l’emploi, la recherche - réformer la fiscalité et supprimer le bouclier fiscal des plus riches - maîtriser le système bancaire et financier : pas d’argent public sans prise de contrôle (l’Etat qui finance Dexia, la banque des collectivités publiques doit contrôler sa gestion !), création d’un pôle public du crédit et contrôle des mouvements de capitaux pour lutter contre les paradis fiscaux - agir pour un nouveau traité européen qui remette en cause la stratégie de la banque centrale
Grand chantier, mais comment imaginer transformer le système sans réformes de fond ? Le PCF propose que les forces de gauche se rencontrent pour élaborer un plan de mesures efficaces et proposer une alternative au système actuel. Il y a urgence pour les salariés et les familles qui ne doivent pas payer les pots cassés par les spéculateurs !